Le risque aviaire désigne en aéronautique le risque de collision entre des oiseaux et les aéronefs. Ces chocs, presque toujours fatals pour les oiseaux, peuvent toutefois provoquer des catastrophes aériennes. Le risque d'un accident fatal pour un appareil commercial est relativement bas : il devient une certitude statistique au bout d'un milliard d'heures de vol1. Les accidents sérieux se produisent lorsque l'oiseau percute le pare-brise ou est aspiré par les réacteurs. Ce type de collisions avec des avions civils génère chaque année dans le monde des coûts estimés, en 2000, à 1,2 milliard de dollars. Le premier crash d'un avion dû à une collision en vol avec un oiseau, date de 1912 : une mouette s'était encastrée dans les commandes de vol et avait bloqué les câbles. Il reste difficile d'évaluer à combien d'incident du genre surviennent à chaque année puisque ce ne sont pas tous les pilotes qui signalent ce genre de problème.
L'International Bird Strike Committee rapporte que 75 % des collisions entre un aéronef et un oiseau ont lieu à une altitude inférieure à 500 pieds contre. Les phases d'atterrissage et de décollage présentent en particulier un risque élevé. On rapporte que 90 % des cas de collisions enregistrés ont lieu aux abords d'un aéroport. Néanmoins, le record d'altitude pour une telle collision est de 37 000 pieds. Des vols d'oie à tête barrée ont ainsi été observés à des altitudes dépassant les 10 000 mètres d'altitude.
La force de l'impact dépend de la masse du volatile, de la différence de vitesse entre lui et l'avion et de la direction de l'impact. L'énergie cinétique mise en œuvre augmente par le carré de la différence de vitesse. L'énergie d'un oiseau de 5 kg volant avec une différence de vitesse de 275 km/h est équivalente à l'énergie développée lors de l'impact d'un poids d'une tonne tombant d'une hauteur de 3 mètres.
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