Vous le savez, le risque aviaire (bird strike) est une problématique avec laquelle doivent conjuguer les pilotes. Le risque d'un accident fatal pour un appareil commercial est relativement bas : il devient une certitude statistique au bout d'un milliard d'heures de vol. 65% des collisions avec un oiseau causent peu ou pas de dégâts aux appareils.
En lisant à ce sujet dans Internet, j'ai vu beaucoup de questions de lecteurs se demandant pourquoi on ne mettait pas une sorte de grillage devant les réacteurs d'un avion. C'est une question intéressante et j'ai cherché à obtenir la réponse...
J'ai appris qu'un avion sur le point d'atterrir ou de décoller qui vole entre 300 et 600 mph sera inévitablement victime de dommages importants lorsqu'il aspira un tel objets dans ses réacteurs et que même si cet objet frappait une sorte de grillage, il en viendrait à bloquer l'air qui doit pénétrer de façon contrôlée dans le réacteur et causerait donc une dysfonction du moteur. De plus, si le grillage était défectueux et par exemple cédait en partie, les dommages serait encore plus importants et même destructeurs dans certains cas. De plus, le bon fonctionnement d'un réacteur nécessite une entrée d'air régularisée, c'est-à-dire pas trop rapide ni trop lente. En apposant un tel grillage devant le moteur, l'entrée d'air serait beaucoup trop ralentie ce qui affecterait directement la performance de l'avion.
Quoi qu'il en soit, en tenant compte qu'un choc aviaire est particulièrement rare et qu'un tel grillage pourrait réduire la performance des réacteurs et même mettre davantage la vie des passagers en jeux, ça ne vaut pas vraiment la peine...
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