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mardi 16 juin 2009

LA DÉSORIENTATION SPATIALE

Inutile de vous dire que les perceptions sensorielles jouent un rôle crucial en aviation. Mais il faut parfois s'en méfier. Le corps de l’homme à haute altitude ne dispose pas, contrairement aux oiseaux, des dispositifs lui permettant de percevoir correctement son environnement. L'information sensorielle la plus précise dont dispose un pilote sur l'assiette et le déplacement de son avion provient des indices visuels offerts par l'horizon terrestre, les instruments de vol de l'appareil, ou les deux.

Lorsqu'une telle information n'est pas disponible, par exemple si l'obscurité ou les conditions météorologiques masquent l'horizon ou si le pilote détourne brièvement son attention des instruments affichant l'assiette de l'appareil, il se peut que le sens de l'orientation spatiale du pilote soit pris en charge par son oreille interne, laquelle est une source très peu fiable d'information sensorielle en vol. Il y a désorientation spatiale lorsque le sens ou la « perception de l'orientation » du pilote en ce qui a trait à la position, au déplacement ou à l'assiette de son avion ou de lui-même par rapport à la surface de la terre ou à la verticale gravitationnelle se fonde sur une information sensorielle inexacte ou mal interprétée. Les pilotes ayant peu d'expérience du vol aux instruments sont les plus sujets à la désorientation spatiale.

La fausse illusion de montée est l'une des formes que peut prendre la désorientation spatiale. Une telle illusion risque de se produire pendant une accélération, lorsque le pilote perd ses références visuelles ou n'en est plus très sûr et qu'il se fie alors à son oreille interne plutôt qu'à ses instruments. Comme l'oreille interne ne peut distinguer l'accélération gravitationnelle de l'accélération horizontale, une accélération avant peut donner la même impression qu'une inclinaison arrière (autrement dit, une perception d'aéronef en montée). Cette illusion se retrouve chez les pilotes utilisant des aéronefs à basses ou à hautes performances.

Seuls la formation, l'expérience et des exercices de vol aux instruments peuvent permettre au pilote d'acquérir les habiletés dont il a besoin pour pouvoir reconnaître et contrer les effets de la désorientation spatiale. Le BST a donc finalement conclu que, pendant la remise des gaz, le pilote avait probablement perdu le sens de l'orientation et qu'il n'avait pu reprendre la situation en main, et après avoir perdu conscience de la situation, il avait dirigé l'avion vers le sol.

Voici un lien très intéressant qui vous permet de tester vos perceptions visuelles. C'est en faisant ce test qu'on s'aperçoit que le maillon faible d'un pilote reste toujours ses perceptions visuelles... Ah! Si nous pouvions avoir ce bagage génétique supplémentaire que possède les oiseaux!

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