En cette journée spéciale où il y'a 40 ans l'homme posait le pied sur la lune, je me permet de poser la question. Chose certaine ne devient pas astronaute qui veut. Ça non! Le métier fait rêver des milliers de personnes et rarissimes sont les postes disponibles. À preuve, lors de la dernière période de recrutement, il y a un an, pas moins de 5 351 candidats ont répondu à l’appel lancé par l’Agence spatiale canadienne. Faut dire que l’occasion se présente rarement: il s’agissait de la première campagne nationale de recrutement d’astronautes en 17 ans ! Qu’à cela ne tienne. Du nombre, seulement deux candidats ont finalement été retenus: le Québécois David Saint-Jacques et l’Ontarien Jeremy R. Hansen. Ces derniers furent choisis au terme d’un processus de sélection qui aura duré une année complète, jusqu’en mai dernier.
Voici un aperçu des nombreuses étapes qui composaient le processus de sélection des finalistes pour l’un ou l’autre des deux seuls postes d’astronautes offerts. Aperçu de la plus longue entrevue d’embauche.
La première étape de sélection, qui aura duré tout l’été dernier, consistait à identifier chez les milliers de candidats des attributs particuliers de base. On pense par exemple à la détention de diplômes universitaires en sciences, en génie ou en médecine, à de bonnes aptitudes en langage, et à certaines expériences comme celle du pilotage d’aéronefs, ou de la plongée en scaphandre. D’autres critères, plus discriminants encore, tels que la recherche d’un type physique particulier, jouait aussi dans la balance. N’en déplaisent aux trop grands ou trop petits, les candidats au poste d'astronaute doivent avoir les bonnes mensurations pour s'installer confortablement dans les sièges des capsules russes Soyouz et du futur Orion, sensé servir éventuellement au transport des astronautes. Discriminatoire ou non, la méthode a le mérite d’être efficace ; en quelques mois, elle a permis de réduire à 79 seulement, les milliers de candidatures à retenir.
Après une première série d’entrevue, souvent par vidéoconférences, le nombre de candidats fut réduit du coup à 44. C’est alors, au cours de l’automne, que ces derniers ont tous été invités à subir une batterie de tests médicaux dans différentes cliniques médicales des Forces canadiennes. Il s’agit d’examens semblables à ceux que doivent subir, sur une base régulière, les pilotes d'avion de chasse. Ces tests furent suivis d’autres tests, cette fois pour évaluer, au moyen de simulateurs de vol, leurs compétences en navigation ainsi que leur capacité à commander des systèmes robotiques. C’est durant ces exercices, qui durèrent une partie de l’hiver, que le comité de sélection vérifiait la dextérité manuelle des candidats, leur mémoire, leurs habiletés de raisonnement et de concentration, et leur capacité à bien s'orienter dans l'espace.
Venaient ensuite les épreuves d’endurance, de force physique et de résistance au stress. Des tests qui se font en gymnase et en piscine afin de mesurer leur tolérance à l'immersion et leur aptitude générale à la nage. Puisqu'ils passent d'innombrables heures d’entraînement dans l’eau, les astronautes doivent impérativement y être à l'aise.
À la mi-février 2009, il ne restait plus que 31 candidats dans la course, et les examens les plus ardus étaient encore à venir. L'espace est un environnement extrême et dangereux qui ne pardonne aucune erreur. Les astronautes doivent suivre les instructions sans délai et réagir avec compétence.
Pour mesurer la capacité de réaction des candidats astronautes et leur créativité en situations potentiellement mortelles, ils ont été soumis à toutes sortes de simulations dangereuses. L’un des exercices consistait à s’extraire d’une carlingue d’hélicoptère sous l’eau sans paniquer ou être désorienté. Les candidats ont également dû sauter du haut d'une plateforme de 27 pieds dans une mer agitée reproduite en piscine.
Enfin, les candidats ont été soumis à des simulations d’incendies et d’inondations en eau glacée pendant toute une journée à l'intérieur d'une maquette de navire de l'École du génie naval des Forces canadiennes. Malgré la fatigue et les risques d'hypothermie, les candidats devaient démontrer leur capacité à travailler en équipe.
En mars 2009, la liste des candidats avait été réduite de 31 à 16. D’autres tests physiques et psychologiques les attendaient afin d'évaluer leur santé générale. En avril, les finalistes ont passé une autre série de tests afin d'évaluer leurs aptitudes générales de communications et leur capacité à représenter l'Agence spatiale canadienne. À la suite de cette ronde d'évaluations, les candidats ont rencontré des membres du comité de sélection pour leur entrevue finale. Ce n’est qu’ensuite, en mai dernier, que les deux heureux élus furent choisis.
Voici un aperçu des nombreuses étapes qui composaient le processus de sélection des finalistes pour l’un ou l’autre des deux seuls postes d’astronautes offerts. Aperçu de la plus longue entrevue d’embauche.
La première étape de sélection, qui aura duré tout l’été dernier, consistait à identifier chez les milliers de candidats des attributs particuliers de base. On pense par exemple à la détention de diplômes universitaires en sciences, en génie ou en médecine, à de bonnes aptitudes en langage, et à certaines expériences comme celle du pilotage d’aéronefs, ou de la plongée en scaphandre. D’autres critères, plus discriminants encore, tels que la recherche d’un type physique particulier, jouait aussi dans la balance. N’en déplaisent aux trop grands ou trop petits, les candidats au poste d'astronaute doivent avoir les bonnes mensurations pour s'installer confortablement dans les sièges des capsules russes Soyouz et du futur Orion, sensé servir éventuellement au transport des astronautes. Discriminatoire ou non, la méthode a le mérite d’être efficace ; en quelques mois, elle a permis de réduire à 79 seulement, les milliers de candidatures à retenir.
Après une première série d’entrevue, souvent par vidéoconférences, le nombre de candidats fut réduit du coup à 44. C’est alors, au cours de l’automne, que ces derniers ont tous été invités à subir une batterie de tests médicaux dans différentes cliniques médicales des Forces canadiennes. Il s’agit d’examens semblables à ceux que doivent subir, sur une base régulière, les pilotes d'avion de chasse. Ces tests furent suivis d’autres tests, cette fois pour évaluer, au moyen de simulateurs de vol, leurs compétences en navigation ainsi que leur capacité à commander des systèmes robotiques. C’est durant ces exercices, qui durèrent une partie de l’hiver, que le comité de sélection vérifiait la dextérité manuelle des candidats, leur mémoire, leurs habiletés de raisonnement et de concentration, et leur capacité à bien s'orienter dans l'espace.
Venaient ensuite les épreuves d’endurance, de force physique et de résistance au stress. Des tests qui se font en gymnase et en piscine afin de mesurer leur tolérance à l'immersion et leur aptitude générale à la nage. Puisqu'ils passent d'innombrables heures d’entraînement dans l’eau, les astronautes doivent impérativement y être à l'aise.
À la mi-février 2009, il ne restait plus que 31 candidats dans la course, et les examens les plus ardus étaient encore à venir. L'espace est un environnement extrême et dangereux qui ne pardonne aucune erreur. Les astronautes doivent suivre les instructions sans délai et réagir avec compétence.
Pour mesurer la capacité de réaction des candidats astronautes et leur créativité en situations potentiellement mortelles, ils ont été soumis à toutes sortes de simulations dangereuses. L’un des exercices consistait à s’extraire d’une carlingue d’hélicoptère sous l’eau sans paniquer ou être désorienté. Les candidats ont également dû sauter du haut d'une plateforme de 27 pieds dans une mer agitée reproduite en piscine.
Enfin, les candidats ont été soumis à des simulations d’incendies et d’inondations en eau glacée pendant toute une journée à l'intérieur d'une maquette de navire de l'École du génie naval des Forces canadiennes. Malgré la fatigue et les risques d'hypothermie, les candidats devaient démontrer leur capacité à travailler en équipe.
En mars 2009, la liste des candidats avait été réduite de 31 à 16. D’autres tests physiques et psychologiques les attendaient afin d'évaluer leur santé générale. En avril, les finalistes ont passé une autre série de tests afin d'évaluer leurs aptitudes générales de communications et leur capacité à représenter l'Agence spatiale canadienne. À la suite de cette ronde d'évaluations, les candidats ont rencontré des membres du comité de sélection pour leur entrevue finale. Ce n’est qu’ensuite, en mai dernier, que les deux heureux élus furent choisis.
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